City trip à Istanboul, deux continents, mais une seule ville

Myriam Thys,
21-06-2023
Istanbul, carrefour emblématique entre l'Europe et l'Asie, est un véritable creuset de cultures. L'Orient et l'Occident y sont intimement liés depuis des siècles et c’est forcément la destination idéale pour ceux qui veulent une combinaison équilibrée d’histoire, de culture, de gastronomie et... de tulipes !

Ça se sait peu, mais la tulipe est arrivée dans cette ville dès le XIe siècle, soit cinq siècles plus tôt que chez nos voisins du Nord. Istanbul regorge donc à la fois de trésors historiques, mais aussi de tulipes. Qui l’eût cru ?

Vue sur la ville et le Bosphore Myriam Thys ©

Un des plus beaux horizons au monde

Que vous souhaitiez vous perdre dans les vieilles ruelles, marchander dans le Grand Bazar ou le Bazar égyptien ou encore visiter des monuments emblématiques, Istanbul a tout ce qu’il vous faut. Une très belle architecture, mais aussi des galeries d’art moderne, de sympathiques cafés, de bons restaurants et, surtout, une ambiance animée jusque tard dans la nuit. Et il faut encore ajouter à ce tableau l’un des plus beaux ‘skyline’ au monde ainsi que d’innombrables mosquées et minarets classés UNESCO. De quoi être bien occupé et d’apprendre plein de choses le temps de votre séjour. Mais de grâce, évitez de visiter Istanbul les week-ends, car dès que le soleil se lève sur le Bosphore, le bras de mer qui sépare Istanbul et deux continents, c’est une déferlante de touristes qui s’abat sur la vieille ville ! À éviter.

Le célèbre tram rouge de la rue commerçante Myriam Thys ©

The big five

Avant de me plonger dans l’immensité de la ville, j’ai besoin d’un café turc bien serré. Parfois, j’ai la nette impression de me trouver dans un jeu vidéo, une sensation qui émane du spectacle non orchestré de voitures qui klaxonnent à tout va, des nombreux taxis jaunes, des deux-roues hurlants et des piétons qui traversent les rues sans regarder. Avec une population de 17 millions d’habitants, difficile de faire autrement… Interdite aux voitures, la vieille ville est bien plus agréable, surtout en semaine, lorsque le nombre de piétons qui l’arpente diminue considérablement, ce qui permet alors de la découvrir en toute tranquillité et explorer les merveilles de ce quartier historique.

Pêcheurs au bord du Bosphore Myriam Thys ©

Dans l’air frais du petit matin, l’appel à la prière résonne, rappelant les traditions religieuses profondément enracinées. Ici, églises et mosquées se côtoient en toute fraternité. Et à un jet de pierre de celles-ci, on trouve des cafés branchés et des boutiques à la mode, ce qui atteste du bras de fer incessant qui se joue entre tradition et innovation. Cela dit, aucun voyage à Istanbul ne peut s’achever sans visite des 5 grands monuments de la ville : Sainte-Sophie, la Mosquée bleue, la Tour de Galata, le Palais de Topkapi et la Basilique Citerne.

Sainte Sophie Myriam Thys ©

Sainte-Sophie

Si les murs de Sainte-Sophie pouvaient parler, ils régurgiteraient 1.500 ans d’histoire. Église byzantine à l’origine, elle a été transformée en mosquée au XVe siècle, après la conquête d’Istanbul par les Ottomans. De 537 à 1453, alors qu’Istanbul était encore Constantinople, elle a aussi été la plus grande cathédrale du monde. Chose surprenante : cette église a servi de modèle à toutes les mosquées construites par la suite.

Intérieur de Sainte Sophie Myriam Thys ©

Sainte-Sophie a été construite en à peine six ans, ce qui, pour l’époque, relevait du miracle. On peut encore y admirer, entre autres, deux mosaïques chrétiennes orthodoxes, la colonne des vœux ainsi que la loge du sultan et de l’impératrice. Cela dit, Sainte-Sophie est avant tout d’un chef-d’œuvre architectural qui constitue aujourd’hui l’une des plus belles preuves du riche patrimoine culturel d’Istanbul.

La Mosquée Bleue Myriam Thys ©

La Mosquée bleue

Egalement connue sous le nom de Mosquée du Sultan Ahmet, elle est au moins aussi célèbre que Sainte-Sophie, même si elle a été construite près de 1.100 ans plus tard. Ce qui rend la mosquée immédiatement reconnaissable, ce sont ses six minarets. Pour éviter les douleurs aux cervicales, rappel : fuyez les visites le week-end, car avec la foule, il n’est possible d’admirer que les dômes.

Intérieur de la Mosquée Bleue Myriam Thys ©

Ils sont magnifiques, mais c’est un peu réducteur. Une visite en semaine permet dès lors d’admirer ce bâtiment dans ses moindres détails et notamment les fameux carreaux bleus d’Iznik qui ont donné d’ailleurs à la mosquée son nom. Tout aussi admirable, le mihrab (la niche de prière soigneusement décorée), vaut aussi le détour. Comme sur beaucoup d’autres bâtiments de la ville, les mosaïques représentent partout des tulipes qui sont aussi la fleur nationale. La Mosquée bleue est plus que jamais une icône urbaine incontournable qui se détache comme aucune autre construction dans le paysage d’Istanbul.

La Basilique Citerne Myriam Thys ©

La basilique Citerne

Autre trésor de l’Empire byzantin : la Basilique Citerne qui est sans conteste le point d’intérêt le plus surprenant de la ville. On reste en effet bouche bée en pénétrant ce gigantesque espace souterrain qui compte pas moins de 336 colonnes. Cette réserve d’eau datant du VIe siècle fait penser à un palais englouti, comme si des géants y avaient installé leur chambre secrète. L’eau était acheminée par un aqueduc depuis la forêt de Belgrade, à 19 km de là. De la sorte, 80.000 mètres cubes d’eau potable étaient stockés pour l’empereur de l’époque et sa cour.

La Basilique Citerne Myriam Thys ©

Le décor est véritablement surréaliste et l’éclairage tamisé ajoute à la magie du lieu. Il n’est pas surprenant que de nombreux films y aient été tournés dans ce réservoir, notamment « Inferno » avec Tom Hanks ainsi que le James Bond « From Russia with Love ». La citerne est située sous l’Hippodrome, qui est également l’un des sites les plus anciens de la ville. Cette arène, destinée aux courses de chars et aux cérémonies importantes, est aujourd’hui devenue une immense place. Elle fut construite en 324 avant Jésus Christ ! L’impressionnante colonne de l’empereur Constantin est l’un des rares vestiges romains tandis que l’obélisque égyptien présente un état de conservation tout simplement fantastique avec ses élégants hiéroglyphes et sa jolie fontaine. Incontournables.

Le palais Topkapi Myriam Thys ©

Le palais de Topkapi

Les musées et monuments uniques au monde font d’Istanbul un véritable puits d’histoire. Construit en 1465, le palais de Topkapi, ancienne résidence des sultans ottomans, orne les rives du Bosphore depuis des siècles. Les sultans y résidaient avec leur somptueux harem qui comptait souvent quelque 300 concubines. Le palais de Topkapi est donc le témoin silencieux de siècles d’intrigues, d’opulence, de luttes politiques pour le pouvoir et d’amours secrets. Ce palais possède quatre cours, chacune ayant une fonction propre, ainsi que de magnifiques jardins.

Le 2e plus gros diamant du monde cms ©

Aujourd’hui, c’est un musée qui attire le monde. Parmi les trésors, il faut retenir la variété d’objets rares qui témoignent de l’extrême richesse des sultans ainsi qu’une fascinante collection de bijoux, tous plus spectaculaires les uns que les autres : la célèbre dague de Topkapi, vue dans le film du même nom, le deuxième plus gros diamant du monde (86 carats) ou le diamant du fabricant de cuillères (ou diamant de Tokapi) attirent logiquement tous les regards.

La Tour Galata Myriam Thys

La tour de Galata

Nichée dans le quartier animé de Karaköy, la tour de Galata surplombe la ville avec une élégance intemporelle. Construite au XIVe siècle, cette tour de 67 mètres de haut a vécu la transition de l’Empire byzantin à l’Empire ottoman et a assuré diverses fonctions au cours de sa longue vie : elle fut tour de guet, phare, observatoire et même prison pendant un moment ! Par un escalier de pierre en colimaçon, on accède à la plate-forme d’observation où vous serez récompensé par une vue fabuleuse sur Istanbul et de tous ses joyaux architecturaux.

Le restaurant à l’intérieur de la Tour Galata Myriam Thys ©

Depuis des siècles, cette tour fait office de véritable point de repère dans le dédale de rues qui caractérise cette partie d’Istanbul. Le quartier qui l’entoure est animé, mais très agréable, avec de nombreux magasins, bars et restaurants.

AKM Opera et centre culturel Myriam Thys ©

Istanbul moderne

Il faut aussi se rendre à l’embarcadère de Kabatas, où vous montrez à bord d’un yacht ultramoderne pour une excursion de deux heures sur le Bosphore. Les nombreux palais et mosquées défilent alors comme des stars sur un podium ! C’est un sentiment très particulier que de se tenir en équilibre sur la ligne de démarcation entre l’Europe et l’Asie, qui, ici, ne sont séparées que par un pont. Le plus ancien et le plus connu est le pont de Galata, d’où les pêcheurs tentent d’attraper leur repas directement dans le ‘fleuve’.

Pont au dessus du Bosphore Myriam Thys ©

Le port de Galata, où accostent les bateaux de croisière, est un quartier sensiblement différent. Les blocs de bâtisses qui l’entourent sont branchés et dédiés à l’art, à la culture, au design, aux belles boutiques. On y trouve aussi d’excellents restaurants comme le « Muutto » qui sert des tapas turques revisitées avec modernité. Entièrement rénové, le centre culturel Atatürk (AKM), offre une splendeur encore plus contemporaine. De surcroît, je suis invitée à l’ouverture du prestigieux symposium mondial de musique chorale ! Cela dit, le bâtiment à lui seul vaut le détour.

Palais Dolmabahce Myriam Thys ©

Les tulipes turques

Peu de gens savent que la tulipe est arrivée du Kazakhstan dès le XIe siècle dans ce qui était alors Constantinople. La tulipe telle que nous la connaissons aujourd’hui, est donc originaire de Turquie. Nos voisins du nord ne l’ont connue qu’au 16e siècle. Or, un siècle plus tôt, cette fleur connaissait son apogée dans l’Empire ottoman. Elle était un signe d’extrême richesse et un véritable symbole de statut social. Aujourd’hui encore, elle a le statut de fleur nationale. C’est pour cela que les représentations de tulipes sont partout : dans les mosquées, les palais, sur les tapis ou sur les pièces de monnaie. Même les verres à thé sont en forme de tulipe.

Myriam Thys ©

À l’époque, personne en Europe ne connaissait cette fleur, car les exportations étaient strictement interdites. En tout cas, jusqu’à ce que le sultan Süleyman fasse une exception au XVIe siècle et offre quelques bulbes à un diplomate autrichien ! Le reste appartient à l’histoire… Mais ce sont les Néerlandais qui ont donné à la tulipe sa renommée mondiale. Toujours bon à savoir : le mot « tulipe » provient du mot persan « tulipán », qui signifiait turban. Et, effectivement, avec un peu d’imagination, on peut y deviner un turban. En avril se tient le festival de la tulipe à Istanbul, moment où ces fleurs envahissent littéralement la ville. Il y a aussi des parcs dédiés aux tulipes comme Emirgan, qui rappelle le Keukenhof d’Amsterdam et qui attire des foules de touristes chaque année. Ici, la tulipe n’est pas seulement une fleur, c’est véritablement le symbole de la culture turque.

Gastronomie riche et variée Myriam Thys ©

Gastronomie de tous niveaux

Au-delà de l’obsession pour le thé et le café, deux boissons qui coulent dans les veines des Turcs, il existe également une vraie et belle culture alimentaire à Istanbul. Attention toutefois : les calories s’additionnent rapidement quand on séjourne ici, la gastronomie  est aussi tentante que les lumières et les couleurs vives du Grand Bazar et est une autre raison du retour des touristes dans cette ville.

Restaurant Serenita Myriam Thys ©

Des savoureux kebabs aux délicieux mezze, en passant par les délices gastronomiques des restaurants super branchés, comme le Divan brasserie Fuaye, dans l’AKM, ou le Serenita où une femme chef office en maître. Vos papilles sautent littéralement de joie, car, en 2022, Istanbul comptait 53 restaurants classés au Michelin. Un autre endroit de référence pour les plus gourmands est le pont de Galata, où l’on peut manger de délicieux poissons et fumer le narguilé. Les sucreries me tentent moins, mais elles sont incroyablement populaires. Les baklavas et les loukoums font partie d’Istanbul au même titre que le sucre dans un café turc. Une chose est sûre, Istanbul est à découvrir pas à pas et elle se déguste à petites bouchées.

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